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L'évolution de la technologie

Je voudrais vous sensibiliser à deux technologies qui ont marqué ces 50 dernières années.

C'est un "vieux routard" qui vous parle et a vécu pas mal d'évolutions dans le domaine de l'image latente.

Donc, la première qui remonte même peut-être aux années quarante mais s'est vraiment épanouie durant les Trente Glorieuses, c'est la visée réflex. Eh oui, je sais, ça paraît évident de nos jours, mais ce fut une véritable révolution à l'époque. Songez donc, la possibilité d'avoir dans le viseur le cadrage exact de la photo que l'on va prendre, sans défaut de parallaxe comme dans les appareils conventionnels ! Ladite visée s'est améliorée au fil des années avec l'incorporation de la cellule derrière l'objectif (TTL Through The Lens) autorisant une mesure parfaite de la lumière reçue sur la pellicule. Au préalable nos ingénieurs avaient conçu la visée qualifiée "pleine ouverture" supprimant l'inconvénient d'une visée obscurcie par la fermeture réelle du diaphragme (l'iris de l'appareil photo); ce dernier ne se fermait dès lors qu'au moment du déclenchement.

Et puis bien sûr l'apparition de l'électronique dans les années 80 a rendu obsolètes les appareils réflex mécaniques qui ont tout de même tenu le coup un bon bout de temps.

Une précision que je tiens à signaler (cocorico !) : ce ne sont pas les Japonais qui ont créé la visée réflex, mais les Européens. D'abord les Italiens avec le modèle Rectaflex (peu diffusé car en avance sur son temps?), puis les Allemands avec les appareils Exacta Varex, lesquels ont connu une vaste vague de popularité.

La seconde technologie, beaucoup plus récente, c'est l'avènement de l'image numérique. Certes ce fut un accouchement laborieux, tant pour les concepteurs que pour les usagers, suspicieux vis-à-vis de cette image qui, faute de millions de pixels en quantité suffisante, s'avéra longtemps de qualité inférieure à l'argentique.

Mais c'est fini tout cela. Les deux antagonistes jouent dans ce domaine à niveau égal. Bien plus le numérique offre un confort d'utilisation et une souplesse dans la gestion des documents absolument insoupçonnables à qui ne s'y est pas encore rallié.

Vous ne me connaissez pas mais je suis très méfiant à l'approche du sensationnel et du nouveau quels que soient les secteurs. Et ce fut le cas pour l'image digitale. Finalement j'acceptai de m'acoquiner avec elle il y a deux ans au moyen d'un minuscule compact plus petit qu'un paquet de cigarettes. J'avoue avoir été séduit par la belle.

Je ne renie pas pour autant l'argentique toujours pratiqué à l'aide de mon bon vieux réflex.

Mais, mais... je sens que je vais prochainement passer la barrière. L'idéal serait un réflex doté d'un capteur 24X36 pour conserver intégralement les avantages de la profondeur de champ (choix des zones de netteté de l'image, eh oui une bonne image n'est pas forcément nette partout). Mais ça, je ne peux pas me le permettre, question budget.

Eh bien je conserverai les trois : l'argentique (comme le vinyle que n'a jamais complètement détrôné le CD), le compact comme outil de reportage et le nouveau réflex pour la photo bien "léchée".

C'est beau d'avoir des projets, on reste jeune !

©Jean-Michel Cagnon (le 07/06/2013)

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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