Album Photographique

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A noter : certains albums (Graphismes, l'Arbre,...) sont particulièrement riches et comportent, de ce fait, plusieurs pages.dscn2006.jpg©JMC

  • Animaux

    Oserais-je vous le dire? Les animaux ne m'inspirent pas beaucoup. Ils peuvent donner lieu à des images pittoresques avec leur tête inexpressive, leur regard absent (excepté de temps en temps les chiens), mais ça ne va guère plus loin. J'admets qu'il y a des animaux de compagnie qui s'avèrent plus attachants que d'autres, comme ce chat de gouttière, maintenant parti "ailleurs" et à l'égard duquel les miens manifestaient une sorte d'affection, et moi-même également un peu, par contagion. En fin de compte, nos frères inférieurs comme on dit, demeurent aussi impénétrables qu'un ordinateur par leurs réactions parfois inattendues et, pour ce qui concerne les bêtes, agressives voire dangereuses (je n'ai tout de même jamais vu un portable sortir ses griffes). Bref les uns et les autres - bestioles et outils d'informatique - sont de véritables extraterrestres en ce sens qu'ils ont ceci en commun : ils sont difficiles à cerner et ils en arrivent à donner l'impression d'avoir commencé à fusionner avec l'intégration de puces et de souris dans nos PC ! (copyright Jean-Michel Cagnon).

  • Architectures religieuses

    Ce qui frappe au premier abord c'est l'harmonie et la hardiesse des courbes. L'oeil se plaît à suivre le tracé des structures qui charpentent l'édifice et incitent au recueillement et au silence. Oui on peut faire le silence en soi, même au milieu d'une foule qui déambule dans l'église.Entrer dans un édifice religieux c'est amorcer une brève étape, une retraite momentanée, une rupture avec le tohu-bohu extérieur. Croit-on? Ne croit-on pas? Sincèrement qui peut répondre définitivement à cette question? L'essentiel est de se retrouver et de sentir confusément qu'on est peut-être au seuil d'autre chose, d'autre part... Je n'en dis pas plus. A chacun sa propre expérience. Mais je demeure persuadé que les limites de notre monde vivant seront un jour brisées... tout comme les ruines d'une abbaye continuent de témoigner d'une existence passée, laquelle se perpétue, ailleurs, autrement.Il faut bien admettre que seuls les bâtiments de confession catholique ou orthodoxe inspirent ces pensées, les temples protestants étant caractérisés par un dépouillement lié à l'Histoire que je comprends d'ailleurs parfaitement. Il est vrai également que l'on peut critiquer une surcharge décorative dans certaines cathédrales, allant jusqu'à distraire de l'essentiel.Mais lorsque dans ce domaine un juste milieu est atteint, que ce soit dans une église de campagne ou une imposante basilique, alors la magie opère pourvu que l'on soit disponible à cela.(copyright Jean-Michel Cagnon).

  • Campagne

    L'on dira que le pessimisme m'empêche de jouir pleinement des beautés que l'existence veut bien parfois nous accorder. Les images que vous allez voir montrent pour la plupart une campagne sous ses plus beaux atours. C'est en fait ma démarche de chasseur d'image, de demeurer à l'affût, pas forcément statique; de choisir ou de tirer parti du meilleur éclairage possible; d'étudier l'angle de vue qui permette de mettre en évidence la plastique harmonieuse d'une frondaison, d'un relief; d'introduire dans l'immensité du décor un personnage qui donne une sensation de vie... La vie parlons-en : nos campagnes actuelles  sont souvent vides de populations rurales, d'animaux de ferme, de bruits et de rumeurs des activités agricoles. Les gens ne se promènent plus. Seuls les chiens  errants importunent le randonneur. Tout cela est bien dommage mais ne doit pas non plus nous inciter à idéaliser un passé constitué - faut-il le rappeler - d'une vie rude, très rude. La splendeur d'un feuillage automnal ne compensait pas pour autant la rigueur des hivers neigeux. Elle ne compensait pas hier l'absence de l'eau courante ou les soucis de subsistance, pas plus qu'elle ne compense aujourd'hui l'isolement ni ne résout les questions de pérennité d'une activité... Pourtant que la campagne est belle...(copyright Jean-Michel Cagnon).

  • Des lieux et des hommes

    Il en est des lieux comme des hommes (et des femmes). Les premiers comme les seconds vous empreignent plus ou moins de leur personnalité. Libre à chacun d'accepter ou de refuser cette influence.Ils laissent à jamais un souvenir de leur passage dans votre existence. En bien ou en mal. Et ceci indépendamment de la durée de leur fréquentation. En bien : c'est le sourire d'une inconnue croisée dans la rue et que vous ne reverrez pas, c'est la sagesse ressortant d'une conversation confidentielle, c'est la paix insufflée par l'harmonie d'un site... En mal : c'est la phrase assassine décochée par un tiers et dont la blessure résiduelle ne cicatrise jamais, c'est le ressentiment à la suite d'un affrontement, c'est le rejet d'un paysage déplaisant ou hostile... Il est aussi des lieux et des humains qui ne vous marquent pas par suite de leur banalité.La réciprocité joue : chacun d'entre nous imprime également sa marque chez les autres. Quant aux lieux, nous projetons sur eux des émotions ou des sensations inspirées par leur contemplation. Echange, tant avec des êtres vivants qu'avec des endroits physiques ou des biens matériels. Au point que quelqu'un (Lamartine) s'interrogea un jour : "Objets inanimés avez-vous donc une âme?" (copyright Jean-Michel Cagnon)

  • E comme étrange

    Etrange, étranger, à une lettre près ces deux mots ont un "air" différent et en même temps un "air" de similitude. Est étrange ce qui semble étranger au rationnel, à la réalité tangible, ce qui entrouvre l'accès à l'imaginaire et à la poésie. Je crois que nous avons tous besoin de "fréquenter" l'étrange. C'est une bouffée d'oxygène dans nos vies stressantes au possible. Inutile de le chercher. Parce qu'il est plein de fantaisie, il peut parfois se présenter à nous comme dans cette ronde nocturne d'enfants, prétexte à un spectacle, ou comme ces ombres projetées d'artistes contre un mur de scène. Il peut aussi apparaître lors de sorties de nuit, citadines ou hors des villes. Enfin il vient amicalement nous rendre visite, pour peu que l'on sache stimuler son imagination ou ses souvenirs magnifiés par celle-ci. Malheureusement certains individus, abusant de la crédulité de leurs semblables, corrompent l'étrange et le déguisent pour s'amuser à effrayer et à faire croire ce qui n'est pas. L'honnêteté consisterait à admettre que l'étrange révèle des domaines - scientifiques - qui échappent encore à nos connaissances - religieux - qui relèvent de la foi. A l'instar de l'étrange, j'entrouvre une porte, sur le débat science et religion, que je me garde bien de refermer laissant à chacun le soin d'aller ou de ne pas aller plus loin...(copyright Jean-Michel Cagnon).

  • F comme femme et fleur

    Heureusement que la beauté et la douceur existent dans notre monde dominé par la brutalité...Les fleurs arpentent la Terre, donnant à celle-ci un équilibre harmonieux.Les fleurs arpentent notre existence, donnant à celle-ci la faculté d'être supportable.De la fleur à la femme le poète franchit le pas.Je ne suis pas poète.La fleur me paraît parfois épineuse, mais elle demeure si jolie !La femme n'est pas toujours l'avenir de l'homme, mais outre sa joliesse elle possède des qualités de coeur et de courage inégalées.Et c'est pourquoi, sans l'une et l'autre, nous ne saurions vivre...(copyright Jean-Michel Cagnon)

  • Faits divers

    Non, il ne s'agit pas des faits divers de la presse quotidienne, des "chiens écrasés" comme on les appelle trivialement. Cette page se veut le rassemblement de quelques images intimes qui constituent la trame de l'existence de chacun et peuvent révéler des petites anecdotes intensément vécues. On aura le loisir également d'y trouver des vues symboliques, à l'origine de réflexions sur notre condition humaine, ceci sans aucune prétention de se prendre la tête entre les mains ! Bref des faits divers de notre vie, dont Maupassant disait "qu'elle n'est jamais si bonne ni si mauvaise qu'on croit".(copyright Jean-Michel Cagnon)

  • Graphismes

    Lumière, je dessine en ton nom : voilà bien une manière emphatique de traduire le terme "photographie".Toutes les techniques de l'image figurative - dessin, peinture...- s'attachent à reproduire la réalité avec plus ou moins de réalisme. Ce dernier n'est pas un but en soi, il serait même à éviter, courant le risque de donner du modèle une vue d'une exactitude desséchée. Sans aucune sensibilité. Par le biais de son oeuvre l'émotion de l'artiste s'exprime avec retenue, pour amorcer un échange avec le spectateur et déclencher en lui une sensation en réponse, propre à chacun. Stimuler l'imaginaire du visiteur, quoi de plus noble? Toute image, figurative ou abstraite, devrait - en cela réside sa valeur - répondre à cette mission. L'une ou l'autre se servent entre autres d'artifices tels que la solidité structurelle, les lignes de force savamment positionnées, les contrastes ou les rapprochements étudiés de gris ou de couleurs, en un mot le graphisme. Graphisme créé par l'auteur. Ou bien suggéré par la nature du modèle : un contre-jour violent, un paysage rehaussé par la neige, des voisinages d'ombres et de lumières, un sujet gracile, etc... Dans cette seconde hypothèse, apparaît une complicité muette entre le créateur et son modèle...(copyright Jean-Michel Cagnon).

  • L'arbre

    Le Bon Dieu a inventé l'arbre pour que les hommes puissent s'appuyer contre lui quand ils sont fatigués. Il a pensé aussi que les arbres prodigueraient de l'ombre aux alentours afin de tempérer l'ardeur du soleil. "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front" a-t-il dit à l'homme. Puis, magnanime, il a ajouté "En te reposant quelques minutes sous un chêne, tu te feras tout de même moins suer".En inventant l'arbre, Dieu s'est aperçu qu'il pouvait encore servir à bien d'autres choses :- le bois pour se chauffer quand il n'est plus temps de suer, pour bâtir toits ou navires.- la branche pour fagoter et lier, pour grimper et guetter.- l'écorce pour tanner, pour soigner les bobos, pour faire des bouchons qui conservent le vin.- la fleur pour le régal de l’œil.- le fruit pour le régal du ventre.- la feuille pour purifier l'air quand elle vit, pour enrichir la terre quand elle meurt.L'arbre c'est un peu le Bon Dieu sur terre. D'ailleurs un arbre, cela ne ressemble-t-il pas à une grande main qui protège?(copyright Jean-Michel Cagnon).

  • La mer

    Al rem no'up tiov resnad... c'est du Français à l'envers... la mer qu'on voit danser, de Charles Trenet. Mais aussi "Raconte-moi la mer" par Jean Ferrat... "Ma Méditerranée" de Herbert Pagani disparu en pleine jeunesse... "Et je reste des heures à regarder la mer" d'Alain Barrière... ils sont innombrables celles et ceux qui ont chanté l'infinie et fascinante mobilité du monde marin. Quelle vie, si différente de la nôtre, abrite l'océan? Comment expliquer la magie qu'il opère en beaucoup d'entre nous?La mer bienfaisante mais pas toujours. Du temps de leur vivant, on dut en parler en d'autres termes aux rescapés du Titanic ! Et Victor Hugo nous présente la mer comme un élément impitoyable contre lequel l'homme doit se battre pour gagner sa pitance et par la faute duquel il doit parfois mourir... Charmeuse et cruelle la mer quand un jour elle décida de garder à jamais pour elle François de Roubaix, compositeur de musique, et...  plongeur expérimenté.Mais tellement attrayante et souriante quand elle signifie aussi "vacances" et susurre à l'oreille des enfants que nous sommes restés "châteaux de sable", "baignades", "immense liberté", "famille allongée sur le sable", "premières amours"... Eh oui ! ôtez la mer, vous ôterez la vie. C'est pour cela que malgré ses humeurs et à cause de ses atouts, nous devons la respecter...(copyright Jean-Michel Cagnon)

  • La Montagne

    Les montagnes sont les rides de la Terre. Gigantesques pour l'homme. Insignifiantes au regard du cosmos. La planète vue de loin révèle moins ses reliefs qu'une orange le grain de son écorce.La montagne est belle, je ne suis pas le premier à le déclarer. Non contente de témoigner du passé géologique de notre globe, elle apporte à celui-ci la variété infinie de ses paysages, depuis la modeste colline jusqu'aux sommets altiers qui fréquentent le ciel. Imaginerait-on et pourrait-on vivre sur une sphère intégralement plate et morne? J'avoue ressentir une préférence pour la petite ou moyenne montagne, qui ne m'oppresse pas comme sa grande soeur. Je ne suis pas non plus le premier à évoquer un parallèle entre les courbes terrestres et celles du corps féminin : dans un cas comme dans l'autre l'harmonie et le charme priment de même que les changements d'humeur. Et dans un cas comme dans l'autre on est amené, sous le coup de l'émotion esthétique, à vouloir immortaliser les desseins artistiques et les dessins arrondis de dame nature. Au risque de choquer certains, j'oserais même suggérer qu'une prise de vue photographique d'un paysage, mûrement réfléchie, est une communion extatique. Une fois l'apaisement revenu, on réalise qu'on ne possède jamais complètement l'autre, et c'est tant mieux. (copyright Jean-Michel Cagnon) En savoir plus   http://gite.omblezebouaches.free.fr/

  • La nuit

    "Se coucher tard nuit" comme disait Raymond Devos, une plaisanterie brève et très fine, bien dans le style du génial comique. Seulement ce n'est pas vrai pour tout le monde. A condition que cela ne soit pas coutumier, se coucher tard est bénéfique. On peut avoir le sentiment qu'en allant tôt au dodo on abrège sa vie. La nuit est cette étape merveilleuse de la journée où les tensions s'apaisent, l'esprit s'éveille à autre chose que le banal quotidien, les coeurs se rapprochent, la porte est ouverte vers l'impossible et les rêves les plus fous. Certes la culmination de tout cela aboutit à la fête, ses couleurs, ses lumières, l'allégresse qu'elle suscite encore que... l'histoire du clown triste n'est pas fausse non plus. Et puis, soyons réaliste, la nuit peut aussi se révéler vecteur d'angoisse quand le malade a la sensation que sa douleur - physique ou mentale - s'accroît en même temps que l'obscurité.Il nous faut donc relativiser et, comme Rameau dans son célèbre Hymne à la Nuit, savoir (quand cela nous est loisible) apprécier le "calme enchantement de son mystère et la douceur de l'ombre qui l'escorte".(Copyright Jean-Michel Cagnon).

  • Les trains

    Les locomotives à vapeur ne sont pas mortes; elles sont parties pour leur plus beau voyage: celui du souvenir... Souvenirs, souvenirs... cela fait plus de 60 ans que j'existe et bien des choses ont changé. Par exemple les trains. Pas en mieux. Devenus banals et anonymes... Ils filent plus vite mais ne sont pas toujours à l'heure. "Veuillez nous excuser de notre retââârd!" entend-on souvent dans les gares. Bon, stop, renversons la vapeur et parlons de ce qu'il y a de beau dans le train. Me voici à Paris dans les années 50, sur un pont routier enjambant un extraordinaire faisceau de voies...Par ci par là quelques vaillantes machines à vapeur, fières et hautaines. Puis-je reconnaître une Mountain 241 P presque aussi performante qu'une motrice électrique? Peut-être vais-je côtoyer l'unique Baltic 232 U1 conçue par l'ingénieur Marc de Caso, ou encore l'extraordinaire Niagara 242 A1, la machine la plus puissante d'Europe (6000 CV), chef d'oeuvre du génial thermodynamicien André Chapelon?J'aperçois aussi de modestes locos diesel travaillant en double traction du fait de leur force limitée. Enfin voici, superbes symboles du modernisme, les fabuleuses locomotives électriques, discrètes malgré tout dans leur puissance reconnue...Toutes ces locos sont les honorables ancêtres des trains actuels, moins poétiques assurément pour moi, mais magnifiques porteurs de rêves pour les enfants d'aujourd'hui...(copyright Jean-Michel Cagnon).

  • La ville

    Il y a l'homme, son vêtement, sa maison, lesquels constituent sa première et sa deuxième protection. La ville est le rassemblement des deuxièmes couvertures des humains.La ville est le reflet des existences des individus passés et présents, qui l'ont conçue et qui l'habitent. Je ne veux pas dire par là qu'une ville laide caractérise celles et ceux qui l'occupent, pas plus que des personnes qui résident dans une jolie cité sont obligatoirement des gens recommandables. Je suggère simplement que le patrimoine bâti et l'ordonnancement des constructions ainsi que leur état de conservation témoignent d'heures fastes ou moins fastes des villes ainsi que de la priorité de ces dernières accordée à la culture, au commerce, à l'industrie... Par ailleurs le terme "ville" demeure vague dans sa signification car il peut désigner une vaste métropole, mais aussi un bourg de campagne, ainsi dénommé par les gens du village d'à côté.Enfin il faut noter que, pareillement à un être humain, on peut aimer ou haïr une ville, selon la perception que l'on en a, ou les circonstances de la vie au cours desquelles on fraie avec elle. C'est ainsi par exemple que, pour ce qui me concerne et pour ce qui est de Paris, la ville des villes, mes rapports avec cette cité ont été si changeants. On s'en apercevra à la lecture de mes écrits de différentes dates. La ville peut par conséquent être qualifiée d'entité vivante et à ce titre, bien des poètes l'ont adulée ou maudite. Ville : catalyseur de nos sentiments et de nos ressentiments?(copyright Jean-Michel Cagnon).

  • Prague 2011

    Dès mon plus jeune âge, j'ai été séduit par le charme romantique des grandes villes européennes, l'exubérance statuaire des façades, des places; l'omniprésence de l'eau dans les fontaines, les fleuves opulents; les subtils éclairages nordiques et les contrastes offerts entre le bleu porcelaine des ciels et la pénombre de cours intérieures; la savante architecture des ouvrages en fer forgé : balcons, grilles de parcs; les mélanges de rumeurs citadines typiques de ces pays : carillons de beffrois, sonneries des horloges, bruissement unique des feuillages de platanes et de paulownias; cloches avertisseuses des tramways... Tout cela me changeait de ma terre natale et résidentielle du sud, insolée, desséchée, bruyante et selon moi exempte de nuances. Naïvement aussi j'attachais à ces visions septentrionales un climat de perpétuelles vacances et jouissances qui en découlent. Adulte je n'ai jamais pu me défaire totalement de ces sensations et, visitées ou pas, Vienne, Paris, Varsovie, Madrid... et les autres me font toujours fantasmer. Récemment Prague reçut ma visite et celle des miens : la ville multicolore aux cent clochers, la capitale de la musique, la résidence du golem, la cité chargée d'Histoire douloureuse, immortelle malgré tout et, langoureusement bercée par la Moldau. Voyez donc ces quelques photos, dont j'ai rehaussé légèrement les couleurs pour contrebalancer les effets d'un ciel gris et... romantique.(copyright Jean-Michel Cagnon)

  • S comme solitude

    ... mais au bout du compte on est toujours tout seul au monde. Eh bien oui, et dans le fond ce n'est pas plus mal.L'état fusionnel dont certains rêvent - et en particulier les amoureux "victimes" du coup de foudre - n'est qu'une chimère. La solitude est intrinsèquement liée à notre condition humaine. Sans elle, impossibilité totale d'être une personne, déterminée, capable de choix, dans la limite bien entendu de son champ d'action. Car si nous sommes réellement seuls, nous ne sommes en revanche pas totalement libres. Un enfant, fût-il rassuré et choyé à l'excès, demeure seul. Il lui faut, dès le plus jeune âge de raison, affronter ses peurs et ses frustrations. Ce n'est jamais aussi rose qu'on le souhaiterait.D'où la recherche, légitime, de la compagnie en vue d'un mieux-être, pour oublier son nombril et s'occuper de l'autre, voire l'aimer. De cette façon on rompt l'isolement et on diminue la solitude. Laquelle solitude est bénéfique car elle nous motive au plus profond de nous-même pour vivre pleinement notre vie. J'ai la joie consciente d'avoir un corps et un esprit, d'être en mesure de jouir de mes décisions (sentir une fleur fraîchement cueillie ou partir en Amérique). Mais j'ai aussi la tristesse non moins consciente d'avoir à faire face à mes démons. Blanc et noir, c'est le "domino" de la vie... Copyright Jean-Michel Cagnon

  • Taches de couleur

    L'angoisse de la feuille blanche... Celle que j'éprouvais, enfant, au départ d'une rédaction et que je suçais nerveusement l'extrémité de mon porte-plume. A force d'être secoué celui-ci inévitablement laissait tomber une ou plusieurs taches d'encre violette sur la virginité du papier. L'élaboration de l'oeuvre commençait mal ! Les taches que je propose aujourd'hui sont d'une autre nature. Elles ponctuent ou remplissent intégralement le cadre de la photo et agrémentent celle-ci. Comme des lutines espiègles et charmantes. Comme les petits bonheurs de la vie qui, sans ceux-ci, serait d'une morosité désespérante. Aimons-les ces taches-là ! Naturelles ou artificielles, vives ou discrètes, éléments principaux ou révélateurs d'autres constituants de l'image. Et puis sachons de temps en temps nous affranchir de tous nos moyens de création artistique, allons sur le terrain rendre visite à toutes ces parcelles de couleurs et observons avec nos yeux ce monde qui apparaît parfois tellement beau... (copyright Jean-Michel Cagnon)

  • Sud marocain 1968

    Je viens d'exhumer d'un endroit oublié tout un stock de vieilles photos. Apparemment l'ensemble n'a pas souffert excessivement de l'humidité. J'ai redécouvert mes premières diapos prises en septembre 1968 (il y a 45 ans!) lors d'un voyage en auto dans le grand sud marocain. J'étrennais alors mon premier appareil 24x36, pour les connaisseurs un compact à mise au point télémétrique, sans aucun automatisme, un Voigtländer Vito CSR, avec optique fixe de 50 de focale. Quel trésor ! tandis que j'avais utilisé jusque là le vénérable appareil familial à soufflet... Les diapos se sont relativement bien conservées (étant rangées dans des coffrets quasi étanches) mais voilà, ne disposant pas de scanner ni de projecteur, j'ai bidouillé, pour vous les montrer, un truc à faire hurler les puristes : photographie à l'aide du compact numérique de la diapo éclairée dans une visionneuse de poche. La perte de qualité de l'original est indéniable, tant au niveau de la netteté qu'au niveau des couleurs que j'ai essayé de restituer au mieux avec la retouche de l'ordinateur. N'empêche, elles ont ainsi un petit charme rétro et je vous les livre non sans une certaine émotion. On a beau écrire (voir : Une Vie Fantastique) que "mon pays n'est pas mon pays mais qu'il est dans ma tête", ça fait quand même quelque chose de revoir cela. (copyright Jean-Michel Cagnon 2013)

  • Quatre roues

    Je n'innove pas en déclarant que l'image d'un détail peut être plus suggestive que la vue du sujet dans sa totalité. Le doux modelé d'une épaule porte l'imagination à se représenter entièrement le modèle féminin, sublimé. La perception d'une herbe des champs, d'une gerbe de fleurs sauvages ou d'un simple reflet aquatique rend plus charmant l'environnement bucolique que s'il était intégralement  montré. Le dessin d'une calandre ou d'un phare, grâce au savoir-faire du milieu du siècle dernier en la matière, évoque les splendides carrosseries faites de courbes, de contre-courbes, de chromes... parfois excessifs. Même de modestes autos de l'époque savent encore se défendre dans le domaine esthétique. Bien plus, à la vue de toutes ces beautés métallisées, des images enfouies se rappellent à notre souvenir et nous font revivre de fabuleux voyages au cours desquels, enfants, nous savions nous distraire d'un paysage inconnu ou d'un village assoupi traversé. Le ronronnement sécurisant du moteur valait bien la tonitruance de l'autoradio et le rafraîchissant souffle d'air par la vitre ouverte nous apportant les rumeurs extérieures était tellement plus joyeux que le confinement exigé par la climatisation. Allez ne boudons pas notre temps actuel : les autos sont merveilleusement conçues... grâce aux leçons apportées par la création et l'amélioration de leurs honorables ancêtres ! (copyright Jean-Michel Cagnon).

  • Quand le Maroc rencontre la Provence

    Eh oui, j'affirme et confirme (cf.  "Une Vie Fantastique" ) que mon pays n'est pas mon pays en tant que contrée territoriale, mais qu'il est dans ma tête, qu'il est ma vie avec toutes ses expériences positives ou négatives, que mon pays - s'il faut malgré tout lui donner une réalité tangible - est divisé en deux pour avoir vécu des deux côtés de la Méditerranée... ça fait quand même quelque chose, ça fait même très chaud au cœur quand les deux pays se réunissent le temps d'un week-end. C'est ce qui s'est passé les 21 et 22 septembre 2013 lorsque Buis-les-Baronnies (Drôme provençale) - fief familial par alliance - a accueilli dans ses murs une fête marocaine organisée par ses habitants maghrébins. Une réussite, doublée pour ce qui me concerne d'une surprise car je n'étais pas au courant de l'événement, passant par hasard à ce moment à Buis. Que dire en quelques mots? Couleurs, senteurs, harmonies, artisanat, musiques arabes, berbères et égyptiennes, offrande (mais oui!) du thé à la menthe, de la soupe (reconstituante et délicieuse telle qu'elle est préparée au moment du ramadan), des pâtisseries au miel, initiation à la calligraphie orientale, contes racontés aux enfants dans les deux langues, démonstration du maquillage au henné, exposé sur le hammam.... le tout dans le splendide cadre provençal de Buis, et avec par dessus tout ça une convivialité et une ambiance sans commune mesure avec nos sinistres fêtes européennes dominées par le boucan pilonné de la techno et les tronches faussement amusées des assistants... Je n'en dis pas plus, une sélection d' images suit, fournies par l'auteur de ces lignes...(images numériques prises avec un réflex).(copyright Jean-Michel Cagnon) (Animation  www.rhoneatlasevenementiel.com)  

  • Un coin d'Ardèche

    Etrange création... capable du meilleur comme du pire... y a-t-il un architecte de cette construction qui nous échappe? Mon compact numérique a fonctionné intensément ces derniers jours de novembre 2013 et ces premiers jours de décembre. A l'occasion d'un séjour au cours duquel je ne m'attendais pas à appuyer si souvent sur le déclencheur. Le déclenchement précisément vient de ces subtiles lumières automnales qui ont su captiver ma sensibilité, insatiable des oeuvres remarquables de la nature (lorsqu'elle est bien disposée). Il faut savoir que l'ensemble des images qui suivent ont été capturées dans un rayon de 50 mètres maximum autour de ma résidence provisoire, en Ardèche méridionale. Paysages bien sûr, faisant écho à la célèbre chanson de Jean Ferrat sur la montagne. Mais aussi, vues fantasmagoriques ou panoramas imaginaires perçus au sein d'un couvercle de glace emprisonnant feuilles de châtaignier et bulles d'air, lequel couvercle a été ôté d'un tonneau rempli d'eau,  puis posé sur un support de bois. Ou bien encore, images non moins curieuses issues d'un banal dessous-de-plat constitué d'une simple rondelle de peuplier. On vient à songer à Pascal, situant l'homme à égale distance de l'infiniment grand et de l'infiniment petit... l'homme d'aujourd'hui sachant en outre que l'infini peut parfois se révéler dans une simple goutte d'eau... (Copyright Jean-Michel Cagnon).

  • Rabat de 1964 à 1976

    Rabat - Moun Païs comme dirait Nougaro - car quoi que l'on dise le pays de l'enfance demeure terriblement présent même si on a voulu le "tuer"... Cité jardin représentative d'une réussite urbanistique au temps de Lyautey et dont l'esprit s'est pérennisé avec les extensions actuelles. Pour preuve, fait rarissime, l'intégralité de son agglomération a été inscrite en 2012 au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Je vous présente donc une machine à remonter dans le temps avec des photos noir et blanc prises à l'aide de mon 1° appareil, un modèle repliable à soufflet utilisant des négatifs 6x9. J'emportai cet engin dans mes bagages quand je partis continuer mes études à Marseille fin 1965. Il fut secondé puis remplacé par un appareil télémétrique 24x36, lequel me permit d'aborder la couleur. Aucun automatisme sur ces outils de travail qui se révélèrent d'excellentes écoles. Quelle évolution depuis... (copyright Jean-Michel Cagnon 2016)